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San Cipriano 19/12/2009

Posted by echolombia in Côte Pacifique.
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Niña en San Cipriano y el rio cristalino detras

Toujours selon notre Petit Futé Colombie, « les amoureux de ports décadents et décatis feraient bien de séjourner à Buenaventura ». Ne faisant pas partie de cette espèce de voyageurs, notre séjour à Buenaventura durera donc une petite heure.

Comme nous préférons la nature, nous optons pour une dernière halte pacifique avant de retourner dans la chaleur et le bruit de Cali : San Cipriano. Petit village paisible à une vingtaine de kilomètres de Buenaventura, sur la route de Cali, San Cipriano est réputé pour deux choses.

La première est le moyen de transport original pour s’y rendre. Se trouvant sur la ligne de chemin de fer désaffectée entre Cali et Buenaventura, les habitants de San Cipriano, pour se rendre à Cordoba (ville sur la route pour Buenaventura, située à environ 10 kilomètres) ont tout d’abord confectionné des draisines pour faciliter le

Et hop ! Nous voilà sur la sorcière !

transport. Puis, se rendant compte que c’était fatigant de pomper comme un Shadock, ils ont eu la bonne idée de remplacer la force humaine par une force motorisée, une moto. Et depuis, pour se rendre à San Cipriano depuis Cordoba, onpeut donc prendre un moyen de transport probablement unique au monde : un wagonnet propulsé par une moto, sur lequel s’entassent passagers et marchandises. Le seul hic est qu’il n’y a qu’une seule voie de rails. Ainsi, quand deux wagons se rencontrent, celui qui est le moins chargé descend des voies, laisse passer l’autre, et c’est reparti.

Le second intérêt touristique du village est sa rivière qui, selon les habitants du village, est la plus limpide du monde. Bon, on vous l’a déjà dit et on vous le répétera surement, les colombiens ont une certaine tendance à l’exagération.

La drôle de faune de San Cipriano

A notre arrivée dans le village, après le petit trajet en moto-brujas ou brujitas (la fameuse moto-train traduit ici en « moto-sorcière »- si un lecteur de ce blog connait l’origine de ce mot, nous lui offrons un poncho Aguila et notre estime éternelle), nous trouvons donc assez facilement un petit hôtel pas cher (l’Hotel David, à environ 10 000 pesos par personne), à l’intérieur d’un parc naturel qui est le point de départ de nombreux sentiers de promenade (notamment le sentier de l’amour, une cascade, des « plages » au bord de la rivière…). Nous avons le temps, avant la nuit, de nous baigner dans les eaux de la rivière qui, en effet, est vraiment limpide. C’est un peu plus froid que les eaux de l’Océan Pacifique, mais quel plaisir de se baigner dans une eau aussi transparente et de nager à contre-courant.

et les classiques poussins !

Ici, tout est calme car nous ne sommes pas en haute saison, notre séjour est donc paisible. Le lendemain, nous optons pour la descente de la rivière en pneumatique : nous marchons environ une heure pour remonter la rivière et redescendonspneumatiques. C’est sympa, calme et reposant car l’eau est assez basse et tranquille en cette période de l’année.

Puis, après une journée, retour sur Cali : tout d’abord jusqu’à Cordoba en motobrujas mais sous la pluie cette fois-ci, puis direction le terminal de bus de Buenaventura, toujours sous la pluie. La côte Pacifique pleure, car nous la quittons direction Noël et la Feria de Cali.

La cote pacifique : sensations prises au fil de l’eau 18/12/2009

Posted by dudufoo in Côte Pacifique, Colombie 2009-2010.
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El Valle

De la côte Pacifique en général, et du Choco en particulier, on nous en avait peu parlé. Car peu de monde y va. On nous avait dit, en vrac, qu’il s’agit d’un monde différent, que les moustiques sont gros et donnent le paludisme, que les FARC et les paramilitaires s’y battent, que l’humidité et la chaleur sont insupportables ; mais aussi que les paysages sont magnifiques, les habitants accueillants et qu’il s’agit d’un espace encore vierge de développement touristique avec une biodiversité incroyable dans lequel on se sent complètement dépaysé.

Pour le dépaysement, c’est vrai. La côte Pacifique est séparée du reste du pays par la cordillère andine occidentale et un vaste espace de jungle infranchissable. La jungle borde l’océan, seules les plages ou la mangrove font une barrière entre le Pacifique et la jungle. Il n’y a presque aucune route, le seul moyen de s’y rendre est l’avion. Sur place, le seul moyen de déplacement entre villages est la barque (à moteur des fois, pour la plupart des habitants à rame). Il n’y a ici ni distributeur automatique, ni internet (sauf à l’école, fermée car c’est les vacances), ni eau courante et un seul opérateur de téléphonie portable (COMCEL, malheureusement ce n’est pas le notre) qui y a installé une antenne.

Cascade du tigre

Pour les paysages magnifiques, c’est également vrai. La jungle est bel et bien infranchissable. Les fleuves et cascades sont nombreux, alimentés par une pluviométrie de 8000 mm d’eau par an, l’une des plus élevée du monde. Le sable des plages est foncé, presque noir par moment, venant tout droit du massif volcanique andin tout proche. Quand il n’y a pas de plage, ce sont des mangroves, à l’écosystème particulier, qui font office de frontière entre la jungle et la mer. De nombreux poissons, que l’on peut admirer (et manger souvent), des oiseaux, des grenouilles (où on trouvent les plus vénéneuses), etc peuplent cette région.

Mais on ne peut parler de la côte Pacifique sans parler de ses habitants. Ici, le métissage n’a pas eu lieu. Les habitants sont soit noirs, descendants d’esclaves, soit des indigènes, vivant dans de petits villages à l’intérieur des terres. Nous avons passé 8 jours à El Valle, sur la commune de Bahia Solano, petit village de pêcheurs d’environ 1000 habitants. Ici, la vie se fait au rythme de la musique (des 5 discothèques mais aussi des maisons) et de la marée. Les bateaux partent quand ils sont pleins, les voyages ont une durée extensible. L’organisation et le planning sont assez aléatoires. Mais les habitants sont chaleureux et ouverts.

Ce que nous avons vu ne ressemble à rien de ce que nous connaissions. Pour ses habitants et ses villages, on peut se croire en Afrique. Pour l’humidité et la végétation, on est en Asie du Sud Est. Pour le rythme et la musique, on est en Amérique du Sud. Mélangez tout cela, vous obtiendrez la côte Pacifique.

En attendant...

En une dizaine de jours, il est évident que nous n’avons pu qu’effleurer la réalité de la vie et de ses habitants. Nous n’avons finalement vu que la côte et ne sommes pas rentrés dans les terres. Nous n’avons vu les villages indigènes que depuis l’avion, perdus au milieu de la jungle. Nous n’aurons vu aucune violence. Mais si les militaires sont omniprésents dans tous les villages, c’est qu’il doit bien y avoir une raison.

Quelques posts de ce blog sont donc consacrés à notre visite de la côte Pacifique. Dans 10 ans, ce que nous avons vu aura surement changé. Les richesses sont ici nombreuses : la plage et le sable attireront surement les touristes, le sous-sol est riche de minéraux précieux, les bois tropicaux comme le teck sont beaux, poussent vite et se vendent cher en occident…

Peut-être dans 10 ans y aura-t-il alors internet, des distributeurs de billets, des voitures et des jacuzis dans les hôtels. Et des normes strictes de sécurité pour prendre l’avion et le bateau. Et en boite de nuit, on passera DJ Tiesto. Le Choco sera devenu riche (enfin plutôt les opérateurs touristiques), mais il aura perdu une partie de son âme.

Ou alors, peut-être le retrouverons-nous tel qu’il nous a plu : authentique, vrai, simple et chaleureux.

Croisière sur le Pacifique. Partie 3 : On arrive ! 55h plus tard… 18/12/2009

Posted by dudufoo in Côte Pacifique, Colombie 2009-2010.
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Port de Buenaventura : si près et pourtant si loin !

Le Pacifique porte décidément mal son nom. Ca tangue, ça bouge, bref, du roulis pour toute la nuit. Nous ne verrons pas de dauphins, pourtant fréquents dans cette zone, mais de nombreux poissons volants, oiseaux… Le réveil se fait toujours sous le roulis, mais avec en cadeau bonus la pluie et le vent. Bref, on n’a pas super bien dormi et on commence à avoir vraiment hâte d’arriver. Vers midi on commence enfin à voir Buenaventura. Il ne nous reste que 30 minutes de trajet, avec Buenaventura en ligne de mire, quand survient un problème de courroie dans le moteur qui ne veut plus tourner correctement. Les 30 minutes se transforment en 3 heures à petite vitesse, le temps de prendre notre dernier repas à bord. Riz et lentilles. Et rien d’autre. La pêche n’a pas du être bonne…

Vendredi, 15 heures, nous accostons enfin à Buenaventura, après plus de 50 heures de voyages. Franchement épuisés. La prochaine fois, on prend l’avion… et tant pis pour la couche d’ozone et le porte-monnaie.

Adios el Pacifico, hasta luego…

Croisière sur le Pacifique. Partie 2 : un pied en moins, de l’argent en plus. 17/12/2009

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Le Don Liba, qui peine a rester droit !

Au réveil le lendemain matin, le bateau a changé de place : il se trouve juste à côté d’une scierie : on comprend donc que nous venons charger ici du bois. Le bateau a apparemment bougé à marée haute, mais la marée baisse, et l’on se trouve donc rapidement sur un bateau en cale sèche, en train de pencher dangereusement (quelques caisses de bière se retourneront dans l’opération). Et en effet, on est vraiment bloqués ici, la marée…

Le capitaine et ses lieutenants ayant quitté le navire pour le village, on se retrouve un peu désœuvré, sur un bateau qui penche, à côté d’une scierie, perdus dans la jungle au milieu de nulle part. Après un peu de temps à se demander quoi faire et à jouer aux dominos, on trouve un des employés de la scierie qui veut bien nous amener au village. Nous voyons donc pour le prix, les touristes paient et hop, tous les passagers du bateau se retrouvent comme par enchantement sur la barque. Moins de 10 minutes de barque à rame plus tard, nous voici arrivés à Virudo. Le village n’est pas très grand, mais cela nous change

La belle plage de Virudo

du bateau. Notre « guide » nous fait visiter tout le village et nous amène à la fin à la plage du village (un habitant avait dit que le petit chemin à droite mener très rapidement à la plage : c’est vrai qu’une demi-heure c’est court quand on a rien d’autre à faire). Comme le chemin d’aller ne plait pas au guide, il décide de passer par la plage, où soit disant c’est beaucoup plus accessible. Mais comme la marée monte c’est juste de la boue de sable, et Denise se tord la cheville en glissant. Ca fait mal, c’est pas cool. Mais du coup, le guide n’osera pas demander à se faire payer. Il se démène quand même pour nous trouver une barque et nous ramener le plus vite au Don Liba, le bateau. Nous changeons à nouveau de place, pour charger dans un autre endroit du bois de teck. 2 heures plus tard, le chargement est fait, départ vers Buenaventura en fin de journée. Plus que 18 heures de bateau (direct, promis).

Croisière sur le Pacifique. Partie 1 : Vite ! Vite ! Vite ! On part dans 3h ! 16/12/2009

Posted by dudufoo in Côte Pacifique, Colombie 2009-2010.
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Nous nous levons à 7 heures du matin, bien décidés à découvrir et profiter de notre journée à Nuqui. Mais à 7h30, on vient nous chercher à l’hôtel : en fait, le bateau pour Buenaventura part dans une heure, il faut donc que nous fassions nos affaires tout de suite si nous voulons partir. Sinon, il faut attendre le prochain bateau (qui est en ce moment à Buenaventura et qui repartira quand il y aura assez de matériel à transporter – bref, personne ne sait quand).

Dommage, nous ne verrons pas grand-chose de Nuqui. Nous arrivons donc chez Homero vers 9 heures. Nous avons à peine le temps d’engloutir un café (nous n’avons pas encore déjeuné) qu’une barque nous amène à quelques dizaines de mètres au large sur le bateau (la marée étant trop basse, le bateau n’est plus au port). La barque prend quelques vagues on est proche de se retourner, l’aventure est lancée… Le tout vite vite car il faut partir vite vite.

Nous nous sommes dépêchés… et attendons environ 1h30 (quoi, nous ne le saurons jamais…) avant que le bateau démarre, direction Buenaventura. C’est parti pour une vingtaine d’heures (enfin, en principe…).

Le bateau est un bateau de charge qui accueille une quinzaine de passagers. Une pièce est donc aménagée, au second étage, pour les passagers, avec 12 couchettes (et aussi quelques matelas que l’on peut mettre par terre). Et une télé. Au RDC, il y a la cuisine, les couchettes pour l’équipage (environ 8 marins). Et dans la cale, tout ce que les habitants de la côte ont commandé et qui sera livré. Pendant tout notre voyage, on déchargera de l’essence et chargera des caisses de bières vides.

Nous quittons donc Nuqui mercredi vers 11h. La mer est calme, le bateau fait du cabotage le long de la côte. Nous nous arrêtons régulièrement à quelques dizaines de mètres de la côte, près de petits villages (de seulement quelques cabanes parfois) d’où les habitants, en barque, viennent rapporter les caisses de bouteilles de bière vides et charger les bidons d’essence. Nous passons également au large des thermes, mais l’arrêt promis par Homero n’est pas possible, « pas le temps ». Du coup, Christophe n’a plus le choix, il doit nous accompagner à Buenaventura. Puis Arusi, ou nous passerons 2 heures, à environ 50 mètres au large, à observer le spectacle : des barques de toutes tailles et de toute nature rapportent les caisses de bières vides et prennent les gros bidons d’essence. Tout le monde monte en même temps sur le bateau, les caisses de bière sont posées partout, ça parle dans tous les sens, les bidons d’essence sont déchargés, chacun se sert, repose… et au milieu de tout cela, on charge sur le bateau un frigidaire. Nous ne saurons non plus jamais pourquoi un frigidaire a fait le trajet Arusi-Buenaventura sur le bateau. Ni comment le commandant s’y retrouvera pour faire les comptes de ce qui a été pris et laissé sur le bateau… Au bout de deux heures de ce joyeux cirque, le bateau reprend sa route.

Homero nous avait annoncé, la veille, un arrêt à Virudo d’environ 5 heures. Nous comprenons plus ou moins qu’en fait, « à cause de la marée », on risque d’être bloqués toute la journée de demain à Virudo. Mais les informations sont assez peu claires, on attend pour voir. Après environ une heure de trajet, on arrive au Cabo Corrientes, qui coupe la côte pacifique colombienne en deux. Au nord se trouvent des baies avec une dominante de plages et de rochers, alors qu’au sud la côte est plus rectiligne et le bord de mer est dominé par l’écosystème de mangroves. Du coup, comme nous quittons les baies, la mer est franchement plus agitée. Le trajet jusqu’à Virudo bouge alors beaucoup.

Coucher de soleil sur Virudo

A l’approche de l’estuaire dans lequel se trouve Virudo, cela tangue encore plus. C’est le moment choisi pour perdre le canot de sauvetage, donc demi-tour dans les vagues pour le récupérer. Après ces péripéties, nous arrivons à la nuit tombée dans l’estuaire qui nous mène à Virudo. Ambiance étrange : le jour est en train de se coucher, on longe les mangroves et la jungle, le fleuve est calme, il n’y a que le bruit du bateau ; cela fait un peu « Apocalypse now » sur les bords. Finalement, le bateau jette l’ancre au milieu de l’estuaire, dans une eau calme. Immédiatement, les militaires arrivent pour contrôler le bateau. Ils ont l’air tellement surpris de voir ici des blancs, et encore plus des étrangers, qu’ils fouillent nos sacs et posent plein de questions. Il faut dire que nous sommes les premiers touristes qui passent ici depuis une éternité.

On passe donc la nuit ici. On nous le film « Légionnaire » avec Jean-Claude Vandamme en espagnol. Chouette, la télé marche. Mais pas le générateur électrique, qui coupe toutes les minutes. Et comme c’est le générateur qui donne l’électricité à la télé… nous ne verrons finalement que les 3 premières minutes du film. Puis repas. Riz, patacones, poisson. Comme tous les repas pendant tout le voyage…

Nuqui 15/12/2009

Posted by dudufoo in Côte Pacifique, Colombie 2009-2010.
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A Nuqui, on en profite avec le Rhum de Medellin !

Dès notre arrivée à Nuqui, deux missions importantes noud attendent : trouver un hôtel et un moyen de retourner à la civilisation (Cali pour nous, San Gil pour Christophe). Pour l’hôtel, c’est finalement assez facile. Nuqui est un petit port de pêche, mais plus grand et plus touristique qu’El Valle. La preuve, la rue centrale est goudronnée alors qu’aucune rue ne l’est à El Valle. Ne sachant pas combien de temps nous resterons ici, nous optons pour un hôtel bien (un peu au dessus de notre budget mais il en vaut la peine), le Palmas del Pacifico, situé sur la rue donnant sur la plage.

Pour le retour à la civilisation, c’est un peu plus compliqué. Nous nous mettons à la recherche d’informations sur les bateaux qui se rendent à Buenaventura, d’où nous pourrons sans peine retourner à Cali. Nous avons confirmation de ce que l’on nous avait déjà dit auparavant : il n’y a pas d’horaires ni de jours fixes pour les départs, les bateaux partent quand ils sont pleins. Il n’y a pas non plus de boutique pour les compagnies de bateaux, il faut trouver Homero ou Yiyo qui possèdent les bateaux. Vu que tout le monde les connait dans le village, ils sont assez faciles à trouver ( conversation téléphonique avec Yiyo : « passer me voir, ce sera plus simple » ; « mais où vous habitez ? » ; « ben à Nuqui » ; « oui, mais où à Nuqui ? » ; « ben a Nuqui, demandez à quelqu’un dans la rue il vous dira »). Pour le bateau de Yiyo, c’est râpé : le bateau est encore à Buenaventura, et il ne sait pas quand il repartira mais en tout cas, pas avant la semaine prochaine. En revanche, le bateau de Homero devrait partir le lendemain matin à 4 heures. Bref, notre passage s’annonce éclair à Nuqui. Car le temps de trouver toutes ces infos, pour Christophe de trouver les horaires et prix des avions, la journée est presque terminée. Mais la recherche de toutes ces infos nous a fait faire tout le tour du village. A peine le temps de se baigner à la plage de Nuqui (avec de belles vagues) et la nuit tombe.

Nous n’avions pas vu Homero au cours de l’après-midi, nous devions donc passer le soir pour confirmer et payer notre voyage du lendemain. Et bonne nouvelle : le bateau part en fait jeudi matin, ce qui nous laisse une journée pour découvrir Nuqui. Homero nous propose, pendant le voyage, un arrêt aux thermes et une petite ballade (pendant que les marins chargent la marchandise) jusqu’à Arusi. D’où une barque retourne à Nuqui, comme cela Christophe peut même nous accompagner. Et en plus, on croise en ville Elogio, qui possède une barque et que nous avions rencontré à El Valle, qui nous propose de nous joindre le lendemain à un groupe de touristes de notre hôtel à une excursion à une jolie plage et un petit village indigène.

En rentrant à l’hôtel, on est super contents. On le sera un peu moins le lendemain matin…

Cascade du Tigre 13/12/2009

Posted by dudufoo in Côte Pacifique, Colombie 2009-2010.
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Cascade du tigre et sa piscine naturelle

La cascade du Tigre est une des attractions de El Valle, nous ne pouvions donc pas la rater. Trois possibilités pour s’y rendre : à pied, trois heures de marche rapide dans la jungle, en canoë en pagayant dans la mer ou en barque à moteur. Nous optons pour la troisième solution…

Nous longeons donc la côte pendant environ 20 minutes pour arriver dans une crique où se trouve une petite cascade. Nous remontons ensuite pendant environ 45 minutes le ruisseau pour arriver à une autre cascade où se trouve une piscine naturelle, ronde, d’environ 10 mètres de diamètre. C’est un endroit rêvé pour se baigner, il faut chaud, l’eau est fraiche (mais pas trop froide), on est en sous-bois, on peut plonger, se rafraichir sous la cascade, simplement se baigner… On redescend ensuite tranquillement (car les pierres sont glissantes dans le ruisseau) pour retourner au bateau, qui nous amène ensuite dans une seconde crique ou se trouve une autre cascade. A nouveau, baignade, prélassement… et retour à El Valle.

De retour sur El Valle, nous commençons à nous enquérir de la suite de notre périple. Nous avons fait la majorité des attractions d’El Valle, et nous devons donc être de retour à Cali pour Noel. Philippe et Christophe ont bien envie d’aller jusqu’à Nuqui (qui est au sud du Parque Utria, à environ 2 heures de lancha) qui parait-il vaut le déplacement. On nous confirme également qu’il y a des bateaux qui partent de Bahia Solano et de Nuqui pour se rendre à Buenaventura, beaucoup plus au sud, qui est le principal port maritime colombien et dont nous pourrons sans peine rentrer sur Cali (3 heures de bus). Mais que le prochain départ depuis Bahia Solano n’aura pas lieu avant le 19 ou le 20, ce qui est tard pour nous. Alors que, parait-il, un bateau part prochainement de Nuqui…

Après quelques hésitations et tentatives de baisser le prix du voyage pour Nuqui, finalement, nous y allons avec nos chauffeurs attitrés, Jaime et Tonio. Le mardi 15 au matin, nous quittons avec tristesse El Valle, ou nous venons de passer une semaine calme, dépaysante et ensoleillée.

Rio Tundo 12/12/2009

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Harold, guide pagayeur

Après une promenade en mer et le Parc Utria, nous optons pour une journée dans l’eau calme et douce du Rio (fleuve) qui traverse El Valle. Notre guide est à nouveau Harold, qui nous a trouvé trois barques très locales : en gros, un tronc taillé et une pagaie, appelées ici canoë (les bateaux à moteur sont des lanchas, les gros bateaux des barcos). Christophe et Philippe ont donc chacun leur canoë, Denise est gentiment « pagayée » par Harold. Nous quittons le village et remontons gentiment le Rio Valle qui est alimenté par plusieurs rios. Au fur et à mesure, les rios sont donc de moins en moins larges, et nous arrivons au Rio Tundo, que nous remontons pendant environ une demi-heure à coup de pagaies.

Philippe a fond !

Nous sommes donc au calme, tranquilles, au milieu de la jungle, avec comme seuls bruits les oiseaux et nos pagaies dans l’eau. C’est rafraichissant, ombragé, dépaysant…

Au bout d’environ une heure de rame, nous arrivons finalement à un point qui croise un petit sentier ou nous pouvons nous baigner. Nous sommes donc heureux, au contraire de quelques poissons dont nous troublons la quiétude et qui nous le font remarquer en nous mordant les pieds. Harold nous avait annoncé, avant de partir, que l’eau était ici cristalline. Elle ne l’est pas tout à fait, mais c’est parce qu’il a plu toute la nuit, parce que sinon, promis, l’eau est cristalline. Nous ne serons pas mauvaises langues et ne feront pas remarquer à Harold qu’ici, il pleut toutes les nuits…

Enfin arrives a l'eau cristalline !

Et de toute façon, la journée est belle, la jungle étonnante, faire du canoë est sympa, alors nous profitons. Nous rentrons tranquillement à El Valle, pagayant et nous laissant porter par le courant.

La journée se terminera pour Christophe et Philippe par une sortie au « Claro de luna », LA boite de nuit qui bouge du village, où vraiment tout le village se retrouve le samedi soir. Une bonne excuse pour aller boire la bière surtout. Ambiance tropicale assurée…

c'est l'heure de laisser les canoes et de se jeter a l'eau

El Valle – Quelques photos 11/12/2009

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Parque Nacional Natural Utria 10/12/2009

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Mangrove du parc

Le Parque Natural Nacional Utria est un des trois parcs nationaux du Choco et parait-il un des plus riche en biodiversité de Colombie. Il combine en effet 4 types d’écosystèmes différents : forêt tropicale, récif corallien, estuaire et mangrove.

Il n’y a pas de route pour s’y rendre, le seul moyen est la barque à moteur (environ 30 minutes de trajet). Cela coûte un peu cher : l’essence est cher en ce moment, et on loue la barque entière (qui peut contenir 15 personnes) en répartissant le prix entre les passagers. Comme nous sommes les 3 seuls touristes du village, le prix est divisé en 3. Nous nous y rendons avec les 2 fils d’Antonio, Jaime (le guide) et Tonio (le chauffeur).

Nous partons donc le matin et longeons la côte jusqu’à une petite crique ou le bateau nous laisse avec Jaime pour une petite promenade dans la jungle. Nous marchons dans le lit d’une rivière pendant un peu plus d’une heure et franchissons une petite colline pour arriver dans l’estuaire de l’Utria. Petite baignade donc dans l’estuaire, dans une eau calme, au bord duquel se trouve une cabane d’un paisa de Medellinn qui s’y est installé avant même la création du parc et qui n’est jamais parti. Pendant que nous nous baignons, Jaime décide d’adopter un petit chiot du paisa, qui n’arrive pas à se faire sa place dans portée et qui par conséquent est un peu malnutri.

Sous la barge, les poissons nous accompagnent

Puis, nous traversons l’estuaire pour nous rendre à la cabane des gardes du Parc National, où un des fonctionnaires du Parc nous fait une marche guidée (30 minutes) jusqu’aux mangroves qui longent l’estuaire. Pause déjeuner, avant d’aller faire un peu de snorking dans l’estuaire. Juste en face de la cabane, il y a une barge près de laquelle se trouve une épave de bateau. Et là, splendeur, des centaines de poissons que nous pouvons admirer, en nombre conséquent au fond de l’eau et de très beaux et très colorés tout autour de la barge. Dommage que ce soit juste après manger, mais malgré la digestion cela vaut vraiment le coup. Puis, nous allons un peu plus loin dans l’estuaire pour admirer les poissons des récifs coralliens. Il y a moins de poissons regroupés, mais on y a aperçu entre autre le poisson globe.

Puis, nous reprenons la barque pour nous rendre à Playa Blanca, la plage blanche, qui tient son nom de la blancheur de son sable. La plage se trouve sur une île, complètement à l’écart de tout. Seule une cabane où vit une famille de pêcheur rappelle nous rappelle la civilisation. Le temps de se baigner, et retour à El Valle, des images plein la tête.

Une superbe journée donc, de plus bien ensoleillée, dans un des lieux les plus riches en biodiversité du monde.