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Valledupar 09/03/2010

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Fleuve Guatapuri

Valledupar fut, il y a une dizaine d’années encore, une ville en état de siège. Les guérilleros des FARC et les paramilitaires encerclant la ville, il était impossible d’y entrer ou d’en sortir autrement que par voie aérienne. Et sinon, le kidnapping attendait les imprudents. Aujourd’hui, la sécurité étant revenue, les touristes recommencent à venir. La ville étant la capitale mondiale du vallenato (musique et danse locale où prime l’accordéon), le festival annuel attire des touristes innombrables. Le reste de l’année, les visiteurs, comme nous, peuvent profiter de la douceur de vivre, d’une agréable promenade le long de la rivière et des nombreux parcs de cette ville qui est une des plus vertes de Colombie. A l’ombre de la Sierra Nevada de Santa Marta, on peut y voir, par temps dégagé (ce qui ne fut malheureusement pas notre cas) les sommets enneigés du Pic Cristobal Colomb et Simon Bolivar, les deux sommets les plus élevés de Colombie.

C’est ici que Cristina et Miguel, les patrons de l’hostal Palm Tree de Medellin (où nous avions dormi quand nous y étions en décembre) ont ouvert il y a environ un an un charmant hostal, le Provincia hostal. A qui nous décernons le prix (provisoire, mais dur à battre…) de meilleur hostal de notre voyage.

Bref, en 3 semaines de vacances, on peut surement s’ennuyer à Valledupar. Mais y passer quelques jours vaut vraiment la peine. Notre séjour de 3 jours s’est donc déroulé assez tranquillement. Nous avons assez lentement visité la ville (car il fait chaud) et fait la traditionnelle promenade le long du fleuve Guatapuri.

Pour notre dernier jour, nous sommes partis en expédition dans un petit village, Atanquez, où coule un petit ruisseau et d’où on peut se jeter dans ledit ruisseau du haut de grandes pierres lisses. Nous prenons donc un 4×4 d’un autre âge, sorte de taxi collectif des habitants des villages et des fermes pour les allers-retours de la campagne à la ville. A l’hostal, on nous a conseillé de nous arrêter à la Mina, le lieu ou l’on peut voir les pierres lisses et se jeter dans la rivière. Mais finalement, sur les conseils du chauffeur du 4×4, nous préférerons la baignade un peu plus haut, juste à côté du village d’Atanquez (exactement el Ponton) où la rivière est calme et accueille les enfants du village qui viennent s’y baigner les après-midi. Nous remonterons un peu le ruisseau pour nous baigner paisiblement dans un endroit sans personne à l’horizon.

El Ponton, lieu de baignade privilégié

Le retour fut un peu plus mouvementé. Le même chauffeur qui nous a amené depuis Valledupar nous propose de nous redescendre jusqu’à Patilla, environ à mi-chemin, d’où l’on peut aisément prendre des taxis. Mais alors qu’à l’aller le 4×4 était plein de paysans, il est vide au retour, nous ne sommes que 4 (nous deux et deux colombiens résidant dans le même hostal que nous). En démarrant le 4×4, un boulon tombe du moteur. Le temps de réparer, et c’est parti. La traversée du village d’Atanquez est un peu longue, le chauffeur s’arrêtant à chaque maison pour saluer les habitants (enfin, surtout les habitantes qu’il appelle toutes « mi amor »). Puis, sous la pluie, c’est parti pour une descente de folie, à une vitesse très largement au dessus des capacités de son véhicule. Mais bon, vu que le compteur ne marche pas, on ne sait pas à quelle vitesse il roule. Puis, sur un pont, un petit dérapage assez peu incontrôlé, 10 mètres au dessus du ruisseau. Ca chasse de l’arrière, on se cogne un peu sur les rebords du pont, mais bon, ce n’est pas ce petit incident qui va le faire ralentir, et c’est donc reparti encore plus vite. Dans les virages, le klaxon (enfin, une sorte de râle éructant du moteur) est plus utilisé que le frein. Mais bon, on est arrivé vivants à Patilla. Mais grave erreur, on n’avait pas demandé le prix avant de partir. Et du coup, il nous fait payer plus cher pour la moitié du trajet de retour que pour l’ensemble du trajet aller. On est bien en Colombie… Car pour le taxi qui nous ramène à Valledupar, cette fois-ci, on demande le prix avant de partir. 20 000 $, ce qui est correct. Mais au moment d’arriver à l’hostal, le taxi nous demande 23 000 $, car il ajoute le prix d’une course urbaine au prix défini avant… Les « costeños » (habitants de la côte) n’ont pas voler leur réputation…

Mais on aura passé un bon moment à Valledupar. Seul nous manque un peu l’océan.

La Guajira 06/03/2010

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Qui de nous deux ? (El Pilon)

Pour poursuivre notre découverte de la côte Atlantique de la Colombie, nous quittons la partie touristique (en gros, de Carthagène à Tayrona) pour nous diriger à l’est, dans le département de la Guajira à la frontière avec le Venezuela. On quitte les paysages de jungle et de montagne de la Sierra Nevada de Santa Marta pour nous diriger vers des paysages arides et plats du désert de la Guajira, terre des indiens Wayuu. Première étape, Riohacha, la capitale de département. Et c’est en effet beaucoup moins touristique : il y a peu d’hôtels et ils sont franchement plus chers que ceux que nous avons rencontrés auparavant ( à partir de 70 000 pesos au lieu de 40 000 en moyenne). Heureusement, dans l’agence de voyage où nous achetons le voyage pour le Cabo de la Vela,  on nous conseillera un hostal familial, la Casa de Mama, plus abordable pour notre petit budget de voyageurs au long cours.

Envolé de flamands roses

Car pour se rendre aux lieux dignes d’intérêt, il est très vivement conseillé de passer par une agence. Il y a peu de transport en commun et un désert à traverser. Donc, nous optons pour 3 jours de tour avec une agence, Cabo de la Vela Tours.

Le premier jour, nous nous rendons au village de Camarones (crevette en français) qui est limitrophe du Sanctuario de Fauna y Flora Los Flamencos (sanctuaire de faune et flore, dépendant du système des Parcs Naturels Nationaux). Un guide wayuu nous amène tout d’abord à un lieu de reproduction de tortues puis, sur une barque, nous promène sur une lagune peuplée de flamands roses qui s’envolent au passage de la barque. Et nous avons de la chance car il y en a beaucoup ce jour-là.

Une tonne de sel à Manaure

Puis, pour les deux jours qui suivent, direction le Cabo de la Vela, une des pointes les plus au nord de la Colombie continentale. Pour y aller, un seul moyen, le 4×4. Nous passons tout d’abord par Manaure, où nous nous arrêtons pour voir les marais salants. Puis Uribia, capitale Wayuu où, selon leur mythologie, se réfugient les âmes. C’est ici que, pour nous, s’arrête la route goudronnée. Celle-ci continue à l’est vers le Venezuela. Pour aller au Cabo de la Vela, il faut traverser le désert de ahuyama y carrizal sur des pistes où seul un chauffeur expérimenté peut se retrouver. Il y a du sable, quelques petits arbustes et, ici où là, on croise une petite ferme. On rencontre également sur la route, perdus au milieu de nulle part, quelques hommes à bicyclette, des ânes et des chèvres. Puis, on arrive au village de Cabo de la Vela, peuplé de Wayuu qui ont construit dans leurs maisons des abris pour touristes où l’on dort dans des hamacs. C’est beau, perdu, mais malheureusement un peu sale : comme sur l’ensemble de la côte Atlantique, on trouve sur le sol un nombre incalculable de sacs plastiques. La collecte des déchets est fort chaotique, ne parlons même pas du recyclage et surtout les habitudes de jeter n’importe où les déchets sont tenaces.

Playa del Ojo

Après un repas pris au bord de la plage, direction le cap (qui se trouve à 15 minutes du village) pour l’après-midi. C’est assez escarpé. On peut se baigner dans quelques criques, les vagues sont fortes. Il parait aussi que les couchers de soleils sont ici magnifiques. Malheureusement, nous ne verrons pas le soleil se coucher car il a décidé de se cacher derrière la brume. Puis retour à la posada, pour une nuit en hamac. Le lendemain, montée au Pilon de Azucar, promontoire en bord de mer d’où l’on peut admirer le Cabo de la Vela. Mais pas la vierge qui s’y trouvait auparavant : elle a été démontée pour réparation il y a plus d’un an et n’est toujours pas remise en place. Après une journée au Cabo, nous rentrons sur Riohacha.

Les paysages sont beaux, escarpés et on est vraiment loin de la civilisation : l’électricité et l’eau courante sont ici inconnus. C’est juste un peu dommage que dans le tour proposé il n’y ait aucun contact avec les populations wayuu résidentes de cette partie de la Colombie, dont l’artisanat et notamment la fabrication de hamacs et de sacs sont reconnues au-delà des frontières du pays.

Parc National Naturel Tayrona 03/03/2010

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Majestueuses pierre du Tayrona

Après 5 jours de marche et de plongée, détente au programme : 3 jours au Parc National Naturel Tayrona. Ce parc est le plus visité de Colombie : ses plages caribéennes, à l’ombre des palmiers, ses criques au sable blanc, son calme attirent de très nombreux touristes.
Depuis Santa Marta, nous prenons donc un taxi : une Renault 12 de l’âge de Philippe, bichonnée par son propriétaire qui a largement le double de l’âge de la Renault 12 (et donc de Philippe si vous suivez bien) et qui fut, dans sa jeunesse, champion des Caraïbes de boxe. Puis, une fois acquitté le prix d’entrée au parc, nous voici arrivés à ce lieu paradisiaque.

S'il était borgne il pourrait être pirate

Des plages, du sable, des palmiers. Les plages se succèdent régulièrement, nous n’avons que l’embarras du choix. On trouve également très facilement où dormir et manger sur le bord de mer. C’est sommaire  (tente ou hamac) ou cher (écohabs, petites cabanes rondes au toit de palme, gérées par la compagnie Aviatur). Va donc pour le hamac à 10 000 pesos. Nous optons pour la plage d’Arrecifes, la seconde après l’entrée du parc. Le seul hic sont les courants marins qui rendent la baignade très dangereuse (et donc interdite) sur de nombreuses plages (dont celle d’Arrecifes). Mais une petite promenade de 45 minutes le long de la mer nous amène sans trop de difficultés à la plage du Cabo San Juan, l’une des plus belles du parc, et sur laquelle la baignade est autorisée.

En bref, 3 jours tranquilles, beaux et reposants. Mais un conseil aux voyageurs souhaitant se rendre au parc Tayrona : louer un hamac avec moustiquaire. Car les nôtres n’en avaient pas et Philippe quittera le parc avec plus de 100 piqures rien que sur la jambe gauche…

Comme un poisson dans l’eau 27/02/2010

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20 000 lieues sous les mers

Après l’expérience un peu traumatisante de 5 jours de marche dans le parc los Nevados, nous avons pris la sage décision de nous séparer pour 5 jours : Philippe sur terre, et moi dans l’eau.

En route donc pour l’école Calipso Dive Center, qui a une particularité a Taganga, celle de proposer 3 jours de Safari à la Bahia de Gayraca, qui se situe dans le parc Tayrona, pour passer son premier niveau de plongée. Là, oh bonheur, pendant trois jours nous sommes sur une plage « privée », avec petite sieste en hamac et réveil au gré du soleil. Notre petit groupe, 2 israeliens (Hamid et Haim), le traducteur/ Dive master  isralien Ariel et notre instructeur Roberto (ouf ! je suis pas obligé de tout le temps parler anglais, ou pire, hébreu !) rythme paisiblement ses journées au rythme des plongés, des repas et du hamac ( et aussi du TAKI, le UNO israelien).

C’est indescriptible la sensation en plongée : c’est comme si vous étiez invités dans un autre monde, où les poissons vous regardent du coin de l’oeil mais ne vous fuient pas. Un monde de tranquilité absolue dont la seule chose qui puisse le troubler serait une morsure ou le manque d’air (heureusement, personne n’a vécu ni l’un ni l’autre !)

Une fois le safari terminé, la plongée continue ! J’enchaine en effet deux jours de plus pour passer mon niveau avancé. Le dernier jour de plongée, je peux dire qu’on a eu vraiment de la chance : en plus de voir des poissons globes, et autres petites merveilles des caraïbes (et même de jolies murènes) nous avons observer plus d’une dizaine de poissons lions (alors que d’habitude ils ne se laissent pas si facilement voir ) ainsi qu’un tortue carey et des poissons anges de la taille de mon avant bras (sans exagérer !). La nuit, sensation Avatar grâce au plancton qui sous l’effet du mouvement du corps s’illumine comme des lucioles … c’est complètement magique, on peut passer des heures à agiter les bras rien que pour les regarder !

Aucuns regrets de cette expérience incroyable, où après 5 jours de plongés j’ai mon certificat NAUI qui me permet de plonger partout dans le monde jusqu’à 40m de profondeur (bon, j’avoue, à cette pronfondeur on voit plus grand chose !).

La Cite Perdue – la ciudad perdida – the lost city 27/02/2010

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Le groupe de marcheurs

Après Taganga, nos chemins se séparent donc. Je pars pour 5 jours de trek dans la jungle pour visiter la Ciudad Perdida.

Comme son nom l’indique, la Cité Perdue a vraiment été perdue. Construite entre 500 et 1500 ap. JC par les indiens Tayrona, elle fut abandonnée avant l’arrivée des espagnols. Ceux-ci, bien qu’ayant fouillé une grande partie du territoire à la recherche de l’or, ne l’on jamais trouvée. Ce sont en fait 2 chasseurs de trésors, père et fils (appelés ici guaqueros) qui l’ont découverte en 1975. Bien sur, ils n’ont rien dit à personne, pour éviter de se faire piquer le trésor. Mais ils ont allègrement pillé la cité. Leurs amis guaqueros étaient fort surpris de les voir revenir de la jungle les bras chargés d’or, et un soir, l’aguardiente aidant, le fils a laché le morceau dans un bar: il y a une cité perdue dans la jungle. Alors, tous les guaqueros de la région s’y sont précipités pillant allègrement ce qui pouvait s’y trouver. Et bien sur, qui dit or, dit disputes et la cité perdue devint vite une sorte de remake de « reglement de compte à OK Corral ». Le découvreur de la cité (le père) y laissera d’ailleurs la vie assassiné sur une des terrasses en haut de la cité. Alléché par une récompense espérée, un des guaqueros alla au bout de 2 ans tout raconter aux autorités. Il n’eut pas de récompense, mais au moins, l’armée a mis un peu d’ordre dans tout cela, rendant le site à ses justes propriétaires : les archéologues et les indiens koguis (les descendants des Tayronas). Et aujourd’hui, on peut donc, au bout de deux jours et demi de marche, visiter cette cité qui fut une des plus impressionnantes construite dans la Colombie pré-hispanique.

Mauricio, notre Mao Tsé tong

L’agence choisie pour le trek est « guias y baquianos » qui a un accord avec l’hôtel dans lequel nous nous trouvons : une nuit gratuite au retour si on part avec cette agence. Le prix (500 000 pesos) et les prestations sont exactement les mêmes entre les différentes agences de Taganga. 9h30 mardi matin, c’est le départ.

Un 4×4 fait le tour des hôtels pour récupérer les différents membres du groupe. Au final, nous serons 11 à marcher ensemble : 3 anglais, 2 irlandais, 2 australiennes, 1 sud-africain, 1 hollandais et 1 américain. ,Bref, je sens que ça va parler beaucoup anglais. Car dans le lot, seuls Marco (le hollandais) et moi nous débrouillons en espagnol. Notre guide, le sympathique Mauricio, Wilder l’accompagnateur et Pecho le cuisinier ne parlant pas anglais, Marco (et un peu moi aussi donc) allons nous taper de la traduction pendant 5 jours.

Une fois tous dans le 4X4, les provisions sur le toit et les sac à dos chargés, nous suivons la route nationale vers l’est en longeant le Parc Tayrona. Puis, on tourne à droite pour 12 km de route défoncée. Celà nous met en condition pour le trek. Après un rapide déjeuner, c’est parti. On marche et il fait chaud. Heureusement, en ce premier jour, une halte est prévue pour se baigner dans un ruisseau.  Nous passerons notre première nuit dans la finca de la maman de Mauricio. Enfin, dans une sorte de cabane, 4 poteaux de bois et un toit en plastique, dans laquelle on accroche des hamacs. C’est un peu rustique mais c’est le programme des 4 prochaines nuits… et finalement, ce n’est pas si désagréable que celà.

Le petit futé Colombie, qui fait un récit du trek, nous parle de la visite, en cours de tour, d’une fabrique de cocaine. Qui bien sur n’est pas au programme officiel. Avant de partir, j’avais demandé à notre guide Mauricio si cela était vrai. Il était resté assez évasif. A la veillée, après la présentation du programme du lendemain, Mauricio revient sur le sujet. Oui, en effet, il y aurait une petite fabrique de cocaine dans les environs. Bien entendu, elle est illégale et jamais au grand jamais l’agence ou lui-même ne proposeraient celà dans le tour. Et bien sur, il ne sait pas grand chose à propos de celà. Mais comme on lui a posé la question et si le groupe est vraiment intéressé, il connait un type qui connait un type qui en connait un autre qui peut-être sait quelque chose à propos de cette fameuse fabrique de cocaine. Alors, on lui dit qu’on veut bien rencontrer le type qui connait le type.

La fabrique de cocaine

Dix minutes plus tard, un dénommé Carlos, grandes moustaches et tête de paysan, vient nous voir pour nous dire que en effet, il y a une petite fabrique très artisanale de cocaine dans les environs. Depuis le Plan Colombie (une circonstancielle aide financière et militaire du gouvernement américain à la Colombie pour éradiquer la coca entre autre), la plupart des champs de coca (qui étaient il y a encore 5 ans la principale activité des paysans de cette partie de la Colombie) ont été brulés ou fumigés tout comme les grandes fabriques. Mais il en reste une petite, qu’il veut bien nous faire visiter. Mais comme c’est très illégal et encore plus dangereux, celà nous coutera la modique somme de 30 000 pesos par personne. Comme on adore le danger mais pas trop quand même, on lui dit qu’on veut bien, mais à 20 000 pesos. Il est OK. Rendez-vous demain matin.

Après le petit-déjeuner, Carlos passe donc nous prendre à la finca. Il se fait allègrement prendre en photo avant le départ (mais refusera toute photo ensuite car il ne faut pas qu’on le reconnaisse). Et nous amène à la fameuse fabrique. En fait, 4 bouts de bois et une bâche en plastique dessus, pour protéger les nombreux bidons remplis de produits chimiques nécessaires à la fabrication de la cocaine. Il commence son explication mais 3 autres touristes d’un autre groupe nous rejoignent entre temps avec un de ses cousins et c’est le cousin qui reprend la suite. Bref, en une heure, nous aurons droit à une petite démonstrration en direct de comment se fabrique la cocaìne, de la feuille de coca à la pate (presque) finale. Instructif… et vu le nombre de produits chimiques nécessaires, cela ne donne pas envie d’y gouter.

Bref, petite pause culturelle avant de reprendre la marche. Avec une nouvelle pause en milieu de journée pour se baigner. Puis le soir, j’apprend á jouer au shit head, un jeu de cartes apparament très prisé en Angleterre.

La ciudad perdida

Le troisième jour est celui de la découverte de la Cité Perdue. Nous marchons toute la matinée pour arriver, avant midi, au camp qui est en bas de la Cité. Auparavant, on pouvait dormir sur le site mais en raison de l’afflux de touristes et donc des dègats occasionnés, cela n’est plus possible. Nous laissons donc nos sacs au camp et direction la Cité. Nous traversons 5 fois le ruisseau avant d’arriver en bas des 1200 marches qui nous mèneront à la ville.  La mauvaise nouvelle du jour : la pluie commence a tomber et nous accompagnera toute l’après-midi.

Celà ne nous empèchera pas de profiter pleinement de la Cité. Construite à flan de montagne, on peut encore parfaitement voir les fondations des maisons en pierre ainsi que la muraille. Les maisons, quant à elles, étaient en bois donc n’existent plus. Mais une maison a été reconstituée ce qui permet d’essayer de s’imaginer vivre au temps des indiens. On passera toute l’après-midi sur le site de la Cité avant de redescendre sous la pluie les 1200 marches.

Un des camps dans lesquels nous avons dormi

Puis, il est temps de rentrer. Au milieu du quatrième jour, le groupe se scinde en deux: les garçons souhaitent rentrer en 2 jours (donc un treck de 5 jours) et les filles en 3 jours. Après le déjeuner du quatrième jour, nous sommes seulement 7 à repartir pour une après-midi de marche (assez épuisante il est vrai).

Puis retour samedi soir sur Tagamga, 5 jours de marche, quelques puces en plus, mais le sentiment d’avoir passé un vrai beau moment.

A oui, au fait, à la Cité Perdue, il y a une carte de la région, taillée dans la pierre par les indiens, sur laquelle on peut deviner qu’il existe une autre Cité. Que personne n’a encore découverte. On y retourne???

Taganga 22/02/2010

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Taganga

Situé dans une magnifique baie a quelques kilomètres seulement de Santa Marta, Taganga fut, il y a quelques années encore, un paisible village de pêcheurs. Puis, on a découvert qu’il s’agissait d’un endroit merveilleux pour plonger.

La baie est toujours aussi belle mais dorénavant, les hotels, écoles de plongée et restaurants sont bien plus nombreux que les barques de pêcheurs. La ville accueille aussi de nombreuses agences de voyage proposant le trek de la Cité Perdue. Et on parle dans les rues de Taganga à peu près toutes les langues (enfin, sauf l’espagnol…).

Comme Denise a très envie de faire de la plongée (et Philippe pas trop) et que Philippe a très envie de faire le trek (et Denise pas trop), après deux jours de plage et de tour des agences et clubs de plongée, nous trouvons tous deux notre bonheur. Et on va donc se séparer quelques jours…

Santa Marta et El Rodadero 19/02/2010

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Coucher de soleil à Santa Marta

Après 4 journées un peu fatigantes, quoi de mieux que se reposer au bord de la mer ?

La famille Manrique (Francisco, le papa, et les enfants Franco, Andres, Adriana et Natalia), qui est vraiment formidable, nous propose de nous prêter son appartement de vacances situé juste à côté de Santa Marta, au Rodadero.

Pour y aller, on a utilisé un nouveau moyen de locomotion : le co-voiturage beatnik dans un bus Volkswagen. En effet, vers les 4 heures du matin la veille du départ, on a rencontré un espagnol à la tête de beatnik qui proposait un co-voiturage Barranquilla – Santa Marta pour le lendemain. Pile poil notre trajet, deux fois moins cher que le bus. Le lendemain, comme convenu ils passent nous prendre et ce sont en fait 3 espagnols qui font, depuis 8 mois maintenant, le tour de l’Amérique Latine dans un VW Bus coloré. Bref, deux heures de route très sympas.Si

Cathédrale de Santa Marta

vous croisez donc Pira ou Andres dans un VW bus orange avec plein d’autocollants dessus en train de vendre des colliers taillés dans des graines d’avocat, saluez les bien de notre part.

Si vous attendez que l’on vous raconte dans ce post l’histoire de Santa Marta (première ville fondée par les espagnols et qui possède la plus vieille cathédrale du pays, Simon Bolivar y est mort), vous vous trompez. Vous pouvez toujours aller sur Wikipedia, il y a plein d’articles sur le sujet.

Car en gros, on est resté deux jours au Rodadero, la station balnéaire de Santa Marta, et on est allé à la plage (mais également au café Internet pour mettre à jour le blog… qu’est ce qu’on est sages ! ).

La faune du Rodadero...

On voulait aussi visiter Santa Marta, mais notre visite a été malheureusement brève. Philippe ayant un problème avec sa carte bleue (et sa banque, ce cher Crédit Agricole, étant quand même de beaux boulets), il a fallu retirer de l’argent via Western Union.

On s’est donc dit  qu’on pouvait aller au centre de Santa Marta, retirer l’argent, puis visiter la ville. Manque de bol, le distributeur de Western Union du centre ne pouvait pas donner l’argent. Il a fallu aller plus loin, en dehors du centre, puis attendre son tour pendant longtemps. Très longtemps. Très très longtemps. Mais vu que l’agent

Cathédrale de Santa Marta

agrée Western Union se trouve en plein milieu d’un centre commercial, Denise a eu le temps de regarder tous les appareils photos du magasins. Car pour ceux qui ne suivent pas toutes nos aventures, Denise

s’est fait voler son appareil à Pasto. Du coup, un tout joli SX 120 Canon  lui a tapé dans l’oeil. Et elle l’a acheté. Et après une longue attente, nous  voilà donc riches comme crésus et avec un nouvel appareil photo.

Rodrigo de Bastidas, fondateur de Santa Marta

Mais la nuit commencait à tomber, du coup plus trop le temps de visiter Santa Marta. Bon, de toute facon, il parait que ce n’est pas super joli. Et on regardera les photos sur internet.

Et ca y est, on est reposés. Et avec un nouvel appareil photo. Direction donc Taganga puis le Parc Tayrona.

Carnaval de Barranquilla 16/02/2010

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Viva el Carnaval… Deuxième plus grand carnaval du monde après celui de Rio, nous ne pouvions manquer cet événement, patrimoine immatériel de l’humanité selon l’UNESCO. D’autant plus que nous bénéficions de la chance d’avoir un hébergement gratuit (ce qui est loin d’être négligeable car il y a des prix spéciaux pour le carnaval, et il ne s’agit pas de réduction…). En effet, à Pasto, nous avions rencontré la famille d’Adriana, la femme d’Andres (pour ceux qui ne suivent pas nos aventures, Andres est le meilleur ami de Camillo, le frère de Denise), et

Denise et Adriana

dont une partie de la famille (Franco et Andres ses frères) habitent à Barranquilla.

Nous voilà donc en route pour 4 jours de Carnaval. Le premier jour est intitulé « la bataille des fleurs ». Avec toute la famille Manrique, nous nous rendons dans les gradins dans lesquels on nous a trouvé des places (les gradins de l’aviation civile). Avec bien sur nos munitions : un peu de rhum (prononcez et ecrivez ron), et bien sur en assez conséquente quantité, de l’aguardiente (encore pour ceux qui ne suivent pas le blog, c’est le pastis local qui se boit pur…). Le seul problème, c’est que les militaires en faction à l’entrée des gradins refusent que l’on entre avec de l’alcool. Du

Pia et Capitaine Paz

coup, il faut tout boire avant d’entrer. Les souvenirs du défilé seront donc un peu flous… mais on aura vu des danses, des chars (mais pas beaucoup), on aura sympathisé avec le capitaine Paz… Les photos parlent d’elles-même (Et vous pouvez aussi retrouver un compte-rendu sur le site de notre ami Darloup – http://www.darloup.com/forum/viewtopic.php?f=12&t=196). Puis, le soir, danse et ron à la Carnavada, site où se trouvent des groupes, de la musique et plein de monde.

Second jour, second défilé. Et cette fois-ci, changement de programme : on participe à l’intérieur du défilé. En effet, Adriana (la femme d’Andres) connait les organisateurs de la troupe de la CUC (Cooperation Universitario de la Costa)

Philippe en marimonda et plein de mousse !

qui ont 100 costumes mais seulement 80 participants. Donc, on les rejoint, on nous fournit costumes et marimondas. Ce qu’on ne nous avait pas dit, c’est qu’il y a aussi une chorégraphie. Que nous apprendrons « sur le tas »… et nous tenterons donc, sous les 35 degres à l’ombre dans une zone sans ombre, de suivre. Il fait chaud mais c’est super sympa, on danse et on se fait prendre en photos… Une super expérience. Et le soir danse et ron à la Carnavalada. On a rencontré le diable d’ailleurs. Et il parle francais puisqu’il est à l’Alliance Francaise…

Troisième jour, troisième défilé. Surement d’ailleurs le plus long et probablement le plus joli, la Gran parada de Fantasía. Beaucoup de groupes, des chars, on danse et applaudit. Puis, une fois n’est pas coutume, Danse et Ron à la Carnavalada.

L'enterrement de Joselito

Quatrième jour, on est fatigué. C’est le défilé qui s’appelle la mort de Joselito, mais nous en ratons le début. Il parait qu’il y a dans le défilé des pleureuses qui pleurent parce que le carnaval se termine. Nous arrivons malheureusement un peu trop tard pour les voir. Mais le défilé est joli quand même… Puis, pour bien terminer le carnaval, danse et ron à la  Carnavalada, jusqu’au petit matin…

Avant un retour à la vraie vie, fatigués et mal au pied mais on s’est vraiment bien amusés. Avec un grand merci pour leur accueil à la famille Manrique…

Mompox… 12/02/2010

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Casa de la Cultura

Avant de partir pour la folie du Carnaval de Barranquilla, nous optons pour une escale calme et tranquille : Mompox ou Mompós, du nom du cacique Mompoj qui gouvernait la ville avant les espagnols (pour la petite histoire, il parlait la langue Malibu, qui n’est donc pas seulement un alcool à base de noix de coco). Mompox est une petite ville classée patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO et est située à environ 200 kilomètres au nord de Carthagène.
Il y a longtemps de celà, Mompox était un port fluvial prospère le long du fleuve Magdalena. Puis, le lit du fleuve s’est détourné, isolant Mompox sur une île le long d’un des bras du fleuve. L’activité fluviale a cessé, laissant à la postérité le souvenir d’une ville qui fut, en sont temps, une des plus grandes et plus riches de Colombie. Depuis, la vie s’écoule ici lentement, comme si le temps s’y était arrêté… 

La Bodega

On prend donc un mini-van qui, selon le rabatteur qui vend les tickets, est direct et rapide. Le problème, c’est que le-dit mini-van tombe en panne au bout de 30 minutes. Donc, on attend 45 minutes, sous un soleil de plomb, qu’un autre mini-van vienne nous prendre. Celui-ci, au bout d’une heure, voit son pneu commencer à se décomposer. Le chauffeur tente de rouler pendant quelques kilomètres sans pneu mais ce n’est pas super pratique. Et vu qu’il n’y a pas de roue de secours dans le mini-van… C’est reparti cette fois-ci pour une heure d’attente du troisième mini-van, qui ne contient que 7 places alors que nous sommes 10. Mais on monte tous dedans, il fait chaud et du coup les 2 enfants qui nous accompagnent sont malades (on vous épargne les détails…). Finalement, on arrive à Magangué. Mompox étant sur une île, on prend un bateau qui, bien sur, n’a pas d’horraire : il part quand il est plein. Soit une attente de 20 minutes. Puis, sur l’autre rive à la Bodega, on reprend un taxi sans amortisseurs pour 45 minutes de route défoncée jusqu’à Mompox. 

Mairie de Mompox

La première impression de la ville, c’est qu’il fait chaud. Très chaud. Tout semble ici se passer au ralenti : les gens marchent lentement, les motos roulent lentement, il n’y a presque pas de voitures… La principale activité est simplement de s’assoir sur un des bancs le long du fleuve et d’attendre que passe le temps en buvant un jus d’orange frais (car pressé à la main devant vous). 

Nos deux jours auront finalement passé tranquilement. Nous avons eu le temps de nous imprégner du rythme de la ville, de son histoire. Les portes cochères cachent encore de grandes maisons qui autrefois étaient celles des riches marchands du port. Notre hostel (la Casa Amarilla, superbe maison et accueil chaleureux pour un prix mini) est une de ces maisons centrées autour d’un patio fleuri. Les églises, nombreuses, permettent de s’imaginer il y a deux siècles, au temps de la splendeur et de la piété passées de la ville. Le musée d’art religieux (un peu décrêpi) regroupe un nombre incalculables d’objets utilisés au

Iglesia San Francisco - Les romains attendent la Semaine Sainte

cours de la Semaine Sainte, fêtée comme nulle part ailleurs ici. Et c’est dans l’actuelle mairie que la ville a, en 1810, proclamé son indépendance, première ville de Colombie à le faire. D’où de nombreux monuments à la gloire du libérateur Simon Bolivar qui a depuis Mompox lancé sa grande campagne de libération du continent. Et il aurait d’ailleurs dit « Si a Caracas je dois la vie, à Mompox je dois ma gloire » (mais nous avons vu cette même inscription à Carthagène avec Carthagène remplacant Mompox. Avis aux historiens, à qui Bolivar doit-il sa gloire?). 

Le tour de la ville fut fait en compagnie de notre guide José (si vous passez par Mompox, faites la visite avec lui, vous le ne le regretterez pas). Et nous terminerons la visite par le cimetière, où est enterré Candelario Obeso, père de la poésie noire (qui s’est suicidé par amour impossible

Cimetière

pour une belle femme blanche). Et également le général Maza, qui s’est illustré en bataillant aux côtés du libérateur Bolivar. Pour l’anecdote, lors d’une bataille contre les espagnols les 150 qui restaient se rendirent pour avoir la liberté. Le général Maza leur dit : « ceux d’entre-vous qui réussiront à prononcer correctement mon nom auront la vie sauve et pourront rentrer en Espagne ». Les espagnols, sans exception aucune, ont prononcé Maza le Z (la zeta) à l’espagnole, (alors qu’en Colombie, on prononce le z comme un s). Maza leur coupa à tous la tête et a jeta leurs corps dans le fleuve Magdalena. Bolivar, son chef, qui était à ce moment là à Carthagène, lui envoya alors une missive dont la teneur était à peu près celle-ci :  » Cher Maza, c’est chouette que tu gagnes les batailles, on va bouter ces espingoins hors de nos terres, mais par contre c’est pas cool de tous les jeter dans le fleuve parce que du coup tu le contamines. Donc, je ne veux plus une goutte de sang dans le Rio Magdalena. Et ceci est un ordre. Amicalement, Simon ». La dessus, le général Maza gagne une autre bataille avec plein de prisonniers. Il les mets donc vivants dans des sacs et jette les sacs dans le Magdalena. Il envoie sur le champ un courrier à Bolivar, « Mission accomplie, aucune goutte de sang versée dans le fleuve”. 

Coucher de Soleil sur le fleuve Magdalena

Après la visite de la ville, nous partons sur le fleuve Magdalena, pour une promenade en « johnson » (barqueà moteur) pour voir la faune et la flore : iguanes, Jesús-cristo ou Guataquil  (sorte de lezart qui court sur l’eau), singes, oiseaux (martins pêcheurs…). 

Puis retour toujours dans la chaleur et la lenteur a l’hotel. Et toujours le même rythme… 

Mompox no existe, a veces soñanos con ella, pero no existe.
Gabriel Garcia Marquez.

Ce post n’a-t-il été qu’un rêve?

Cartagena de Indias 07/02/2010

Posted by echolombia in Cote atlantique.
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Torre del Reloj - http://www.yances.com

De retour sur Carthagène après notre escapade aux Iles du Rosaire, nous prenons enfin le temps de visiter la ville. Selon certains guides touristiques, il s’agit de la plus belle ville du continent américain. Fondée au début du 16ème siècle par les espagnols, Carthagène a su profiter d’une situation géographique pour le développement de son port. En effet, deux collines surplombent le port et celui-ci est donc facile à contrôler. Et surtout, elle a bénéficié du privbilège d’être, avec Veracruz au Mexique, un des deux seuls centres a être aurotises par le roi d’Espagne pour la traite des esclaves, commerce malheureusement très lucrative.

Castillo San Felipe - Il était fait pour Philippe !

Carthagène s’est enrichie et les riches marchands y ont construit de grandes et belles maisons. Convoitée par toutes ses richesses, elle a vite du se protéger à l’aide de remparts et châteaux.

Tout cet ensemble, extrêmement bien conservé, fait que la ville a gardé son charme. Une simple promenade le long de ses petites rues aux balcons fleuris, quelques coups d’oeils sous les porches permettent de deviner de grandes maisons centrées autour d’un patio central. Une visite du château ou un tour sur les murailles permet aussi de s’imaginer un défenseur de la ville, attaquée par des pirates (anglais, hollandais, francais…).

Couvent San Pedro Claver

Nous avons donc passé quelques jours forts agréables (mais malheureusemet un peu chauds) dans cette charmante ville. Nous y avons visité le château San Felipe, les remparts, le musée de l’inquisition, la Cathédral et le couvent de San Pedro Claver,  défenseur des esclaves qui leur a consacré sa vie en leur donnant un peu d’humanité à une période où il en manquait cruellement.

Après 7 jours passés avec Andrea et ses parents, nous avons même prolonger de deux jours notre séjour. Et comme ca, on a eu le temps de faire une promenade en calèche dans les rues de la ville…