jump to navigation

Santander 16/04/2010

Posted by echolombia in Boyaca et Santander.
Tags: , , , ,
1 comment so far

Autre vue du Chicamocha

Comme il pleut les après-midi, nous partons après notre ballade au Paso del Angel en milieu de journée de Villa de Leyva pour nous rendre plus au nord et visiter le département du Santander. 7 heures de route nous attendent pour arriver à la capitale du département, Bucaramanga. Et comme nous sommes partis en milieu de journée, la nuit est tombée avant que nous ne passions par une des plus belles routes de Colombie, entre San Gil et Bucaramanga, le long du canyon de Chicamocha (le second plus profond du monde après le grand canyon du Colorado – selon les Colombiens). Il fait quand même 1000 mètres de profondeur de chaque côté.

Parque de las flores (Bucaramanga)

De Bucaramanga, il n’y a pas grand-chose à dire : quelques parcs nous permettent de nous reposer, la ville de Giron, en proche banlieue, a encore conservé son architecture et son charme colonial. Mais à part cela, pas grand-chose à voir. Le centre-ville ressemble à la grande majorité des centres-villes colombiens : quelques monuments anciens perdus au milieu de constructions modernes en béton. Et beaucoup de monde, des vendeurs de rues, il faut bien surveiller ses poches et ne rien laisser de valeur dans son sac à dos…
Nous y restons deux jours puis direction San Gil, la Mecque des sports extrêmes, le Taganga du Santander. A nous les montées d’adrénaline !
Nous reprenons la route dans l’autre sens, cette fois-ci de jour pour voir les magnifiques paysages. Nous nous arrêtons en haut du fameux canyon de Chicamocha. Un  parc national y a ouvert il y a maintenant deux ans et proposes activités, restaurants avec vue imprenable sur le canyon, parc d’autruches et un téléphérique qui permet de traverser tout le canyon : on part de 1500 mètres d’altitude, on descend jusqu’à la rivière 1000 mètres plus bas et c’est reparti pour remonter de l’autre côté, 1000 mètres plus haut. Contrairement au président Uribe (qui est le vecteur publicitaire du parc), nous n’essaierons pas la tyrolienne (payante, comme toutes les activités du parc).

Philippe, toujours plus près du ciel

Puis direction San Gil en soirée. Le temps d’organiser notre planning, et le lendemain c’est parti pour une matinée d’hydrospeed sur les eaux du Rio Fonce. Une première pour nous deux, quelques tasses bues mais l’activité est franchement grisante. Malheureusement, nous vous l’avons dit, l’hiver est arrivé et la pluie avec lui. Certaines activités prévues comme le saut à l’élastique depuis un pont sont annulées en raison du mauvais temps. Nous avons encore le temps de faire du parapente (encore une première pour nous deux) mais pas la descente de la cascade de 180 mètres en rappel : comme il a plu, la cascade est trop forte en eau et les agences annulent cette activité, trop risquée.

Barichara

Pour se reposer de nos émotions, nous partons passer une journée dans le petit village tout proche de Barichara. Il s’agit surement d’un des villages coloniaux les mieux conservés de toute la Colombie. Et d’une quiétude assez étonnante : à notre arrivée à 19 heures, il nous est difficile de trouver un hôtel ouvert. Puis le lendemain, nous partons pour une promenade bucolique sur un ancien chemin de mules construit par les indigènes, puis développé par un allemand dans les années 1860 (le pourquoi du comment ce brave Geo von Lenguerke a décidé de réparer ce chemin de 9 kilomètres au milieu du 19ème siècle nous reste inconnu. Si un lecteur de ce blog a la réponse, qu’il n’hésite pas). Cette promenade sur le chemin de pierre nous mène, en environ 2 heures à travers la campagne, au village de Guane. Le chemin est en grande partie en descente, heureusement car il y a un micro-climat sec et chaud dans cette petite vallée. Et nous retournons à Barichara par le bus, puis direction San Gil. Comme c’est le début d’après-midi, le temps est menaçant. On passe quand même au centre-ville pour voir si c’est possible de descendre la cascade en rappel le lendemain. On ne peut nous répondre, la décision étant prise le matin. Mais s’il pleut, ce sera annulé. Nous décidons donc de ne pas nous attarder et de rentrer à Bogota. Dans le taxi qui nous mène à la gare routière, il se met à pleuvoir à verse. On a bien fait de rentrer…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Villa de Leyva 09/04/2010

Posted by echolombia in Boyaca et Santander.
Tags: , , , ,
1 comment so far

Villa de Leyva

Après une petite pause « fermière » pour Semana Santa, nous reprenons la route pour terminer notre visite du Boyaca avec la petite ville de Villa de Leyva. Les espagnols ayant quelques talents en architecture, ils ont laissé en Colombie quelques souvenirs comme Villa de Leyva, qui doit son nom aupremier président du royaume de Nouvelle Grenade, Don Andrés Díaz Venero de Leyva.

Monasterio Ecce Homo

Enserrée dans une petite vallée, ses rues de pierre et ses maisons typiques attirent de nombreux citadins et Villa de Leyva est une des destinations préférées des bogotanais pour les ponts ou les longs week-ends. A part la culture sous serre de la tomate, la ville doit surtout sa richesse au tourisme. Et le tourisme ayant parfois du bon, dans le cas de Villa de Leyva il contribue à la préservation du patrimoine architectural et culturel. Bref, les rues sont pavées, propres, sans voitures, les maisons sont régulièrement repeintes à la chaux et les policiers veillent réellement au respect des interdictions de stationner. Pour ceux qui connaissent la Colombie, c’est assez étonnant. Pour nous aussi car depuis 5 mois que nous sommes ici, nous avons pris l’habitude de voir les automobilistes griller les feux rouges sous les yeux des policiers qui ne bronchent pas.

Il n’y a pas ici énormément de monuments impressionnants mais la ville en elle-même,avec ses maisons de deux étages donnant sur des patios fleuris, les cours intérieures et balcons extérieurs, les rues pavées donnent une envie de flâner et de se promener quiètement. La place centrale (qui ne s’appelle pas Plaza Bolivar et c’est aussi

El filosofo visionario (1986, Acuña)

à noter) est la plus grande place centrale pavée du Boyaca / de Colombie / d’Amérique / du monde (la réponse dépend de l’origine de votre interlocuteur). Les maisons sont reconverties aujourd’hui en boutiques, petits hôtels charmants ou restaurants qui ma foi sont fort bons : nous avons pu déguster quelques plats délicieux pour des prix encore modiques et pour la première fois depuis notre arrivée en Colombie nous avons mangé du fromage de chèvre qui nous change du traditionnel « fromage type mozzarella » qui est à peu près l’unique fromage que l’on trouve en Colombie. Bon, on trouve aussi dans les magasins Carrefour du camembert. Mais il est cher, carré et importé du Danemark. Mais nous nous égarons…

Pour revenir à Villa de Leyva, la ville amène à flâner, visiter ses petits musées. Comme nous sommes en semaine (la ville est surtout animée pendant les week-ends), ceux-ci ont des horaires d’ouverture assez aléatoires. On peut néanmoins citer le musée Ucaña, un des plus grands peintres colombiens du 20ème siècle qui a fini sa vie ici, à Villa de Leyva, après avoir passé pas mal de temps en France. Les alentours de Villa de Leyva nous ont aussi proposé de petites ballades, à cheval, à pied ou en voiture. Nous aurons donc vu des sites archéologiques ou l’on peut voir les restes d’un grand dinosaure et de nombreux fossiles; un site appelé Infernito, genre de Stonehenge muisca (les indiens locaux) avec des rangées de pierres taillées en forme de pénis de toutes les tailles ; ou encore la plus grande maison en terre cuite d’Amérique;  une grande cascade et le Paseo del Angel (passage de l’ange), passage de 13 centimètres de large au dessus du précipice de chaque côté. Une excursion d’une journée nous a aussi mené au village de Raquira, célèbre pour ses magasins d’artisanat et au Couvent de la Candelaria perdu au milieu d’un petit désert.

Paso del Angel

Bref, autant le Boyaca de l’est ne nous avait pas impressionné, autant ici la ville nous a charmé.
Le seul hic : l’hiver est bel est bien arrivé en Colombie. Enfin, l’hiver… Pas de flocons blancs ici. En Colombie, il y a deux saisons appelées hiver et été. Il fait la même température tout le temps, les jours ont exactement la même durée (la Colombie est traversée par l’Equateur). Mais en été, il fait beau et en hiver il pleut. Et quand il pleut, ce n’est pas de la pluie de quéqué, c’est de la vraie pluie. Pour le moment, il fait à peu près beau le matin mais les après-midi sont pluvieuses. Nous avons ainsi eu droit à une averse tropicale assez impressionnante qui a laissé quelques traces au centre ville de Villa de Leyva. Car de plus, l’été a été chaud et sec et de grands incendies ont ravagé les collines autour de Villa de Leyva, le feu étant presque entré dans la ville. Ainsi, les arbres calcinés n’arrêtent plus l’eau qui ruisselle directement dans la ville. Et le lendemain après la grosse pluie, certaines rues du centre-ville étaient bien inondées…

Boyaca 30/03/2010

Posted by echolombia in Boyaca et Santander, Colombie 2009-2010.
Tags: , , , , ,
add a comment

Mongui - détail fenêtre

Le Boyaca est un département vallonné, entre 2000 et 3000 mètres d’altitude, situé au Nord de Bogota. Nous profitons d’une petite semaine avant la Semana Santa (la Semaine sainte, la « grosse » semaine de célébrations religieuses colombiennes) pour y visiter ses villages qui en font sa célébrité. On nous avait promis de magnifiques petits villages coloniaux typiques, des vallées verdoyantes…

Pour ne rien vous cacher, on a été un peu déçus : les paysages et les villages nous ont paru plus authentiques et mieux conservés dans l’eje cafetero que nous avions visité en novembre dernier. Mais nous n’avons quand même pas gâché notre plaisir de la découverte.

Notre point central de visite du Boyaca fut la ville de Sogamoso où nous avons résidé dans une maison d’hôte, la Cazihita, que nous avons eue pour nous tous seuls pendant quelques jours, les touristes ne s’y pressant pas vraiment. Donc, pour le prix d´un hostal, on a eu droit á une maison, trop la classe…

Laguna de la Tota - Playa Blanca

De là, nous avons visité quelques villages alentours : Mongui, village charmant (et selon certains le plus beau village du Boyaca) ou Nobsa, capitale artisanale du pays : nous avons pu y faire quelques emplettes : un joli pantalon pour Philippe et quelques hamacs : un pour nous aux couleurs de la Colombie et quelques autres pour offrir au retour (mais chut, c’est un secret…).

Puis nous avons passé une journée à faire le tour de la Laguna de la Tota qui est un des plus grands lacs de Colombie. Il est bordé également de petits villages comme Aquitania. Qui setrouve être la capitale nationale de l´oignon : partout des oignons, des champs d´oignons, de la vente d´oignon, une odeur d´oignon… Et peu aprés le village, nous nous arrêtons sur une plage fort justement appelée Playa Blanca en raison de son sable blanc. Et qui est la 4ème Playa Blanca que nous voyons de notre séjour en Colombie.

Sur le chemin du retour vers Bogota, nous nous arrêtons encore dans quelques villes et villages : Duitama où se trouve un village reconstitué à partir des 8 plus beaux villages de Colombie. Puis au Pantano de Vargas, lieu d´une célébre bataille ou le bon Bolivar a bouté quelques espagnols hors d´Amérique. Ce qui nous vaut aujourd´hui un grand monument œuvre du non moins célèbre sculpteur Betancourt (si vous avez tout suivi de nos aventures, le même à qui l’on doit le Bolivar nu à tete de condor sur la place de Manizales). Et le-dit monument étant malheureusement en restauration, nous en aurons surtout vu les échafaudages.

Puis retour sur Bogota car la Semana Santa approche. Et surtout, 4 jours de travail dans la finca du Meta.